Pensée du jour : L'accueil de nos enfants dans leur nouvelle classe.
- Mariacha Drai
- 01 Sept. 2020
- Durée : 20min
Cher moré, chère mora !
Vous, qui avez acceuilli mon enfant ce matin, devant la porte de cette classe,
pour quelques heures par jour...
pour quelques jours dans la semaine...
pour quelques mois de l’année à venir...
Je voudrais vous dire que -comme chaque année- je vous l’ai confié avec la boule au ventre...
J’ai alors pensé à Hanna, qui a elle aussi un jour confié son petit Shmouel au grand prêtre Eli afin qu’il lui enseigne la Torah.
Et j’ai pensé à ce qu’elle lui a dit :
וְגַם אָנֹכִי, הִשְׁאִלְתִּהוּ : "et moi aussi, je le prête (afin qu’il soit consacré pour D’)"
Hanna ne fait que "prêter" ce qui lui a été "prêté"...
C’est tout le sens du prénom "Shmouel" qu’elle a choisi pour son fils né miraculeusement après 19 ans de stérilité.
וַתִּקְרָא אֶת-שְׁמוֹ שְׁמוּאֵל, כִּי מֵה שְׁאִלְתִּיו. Elle le nomma Shmouel car « je l’ai emprunté à D’ », explique-t-elle.
Hanna, après tant d’années de prières et d’espoirs savait mieux que quiconque que cet enfant ne lui appartenait pas, qu’il lui avait été CONFIE par D’.
Cet enfant qui lui a été "prêté", voilà qu’elle le confie à son tour à un maitre...
Cher professeur, ce n’est pas Mon enfant que je vous ai confié...
Il ne m’appartient pas...
Il m’a été confié par D’ à sa naissance, pour lui apporter tout ce que je sais donner, pour qu’il soit en securité physique et psychique. Et j’essaie jour apres jour de m’acquitter au mieux de cette lourde et si merveilleuse tache : Être à la hauteur de la confiance qu’H’ m’a accordée en me confiant cette neshama !
Ce n’est pas mon enfant, c’est l’enfant d’H’.
Vous le trouverez peut-être timide, ou au contraire très bavard
Brouillon ou peut-être très ordonné
Renfermé ou très sociable
Travailleur ou rêveur...
Expressif ou indifférent...
Mais, TOUS ont une neshama UNIQUE qui provient du trône céleste. TOUS méritent votre sourire et votre considération, et TOUS seront sensibles à ce que vous leur apporterez…
Chers professeurs, quand un enfant vous est confié, vos actes et vos paroles vont le marquer peut-être à vie -profondément- dans un sens comme dans l’autre...
Cet enfant, c’est un enfant d’H’.
Il porte avec lui la Shekhina.
Car en effet, quand le temple a été detruit, explique le Midrash "Le sanhédrine a été exilé, la shékhina (présence divine) ne s’est pas exilée avec eux; Les cohanim ont été exilé, la shékhina ne s’est pas exilée avec eux mais quand les enfants ont été exilé, la shékhina les a accompagné".
Alors quand vous vous apprêtez à rentrer dans la salle de classe pour y retrouver les enfants, préparez-vous à y rencontrer aussi la shékhina (présence divine).
Une maman à qui H’ a confié des enfants.