« Avez-vous remarqué combien il est difficile de s’entendre avec quelqu’un ? »
« Vous interrogez vous comme moi sur la relation aux autres : « Pourquoi ne sommes-nous pas forcément dans des relations harmonieuses ? » « Pourquoi tant de dispute ? De colère ? D'agressivité ? De rejet de l’autre ? »
« Pourquoi tant de divorces ou de malentendus avec nos enfants ? Avec notre belle-mère ? »
« Comment comprendre les autres pour éviter les conflits et nous entendre le mieux possible ? »
« Comment se fait-il que nous n’arrivions pas à communiquer, à échanger malgré l'explosion des moyens de communication de pointe (smartphones, réseaux sociaux, etc.) ? »

C'est dans ce contexte social déclinant, que j'ai trouvé intéressant d'aborder le sujet de la communication. 

Le dictionnaire la définit comme « établir une relation avec l'autre ». Communiquer serait donc échanger et partager avec l'autre et non pas simplement transmettre des informations.

Le but de cet article est de vous proposer quelques clés pour aborder une relation saine et agréable avec votre entourage. 

Clé n°1 : Aimer sans condition

Rabbi Akiba rapportait l'enseignement de la Tora : « Aime ton prochain comme toi-même ». Ce principe est la base des relations humaines et des échanges avec les autres.

Aimer l'autre sous-entend d'ailleurs d'autres valeurs comme le respect, la dignité, la bienveillance, la compassion, donner du  Kavod à l'autre; c'est avoir de la flexibilité, c’est-à-dire la souplesse d’esprit, etc.

Clé n°2 : Juger favorablement

Rabbi Nahman de Breslev nous dit : « Cherche le point positif chez l'autre. »

Acquérir cette faculté permet d'éviter bien des affrontements, parfois même inutiles.
Prenons par exemple, une situation de conflit dans le couple. Vous êtes remontée contre votre mari. Faites une pause mentale un instant pour chercher ce que vous aimez chez lui... Vous verrez combien votre regard sera modifié et la dispute disparaît car n'étant plus si importante.

Clé n°3 : Se rappeler que chaque être humain est unique

Il est important de garder à l’esprit que chacun a un vécu, une éducation, une culture, des valeurs différents, des parents différents, un lieu de naissance propre. Nous avons également nos idées, nos croyances, etc.
Et tout ceci compose un modèle du monde qui est devenu notre réalité, notre représentation du monde. C’est pour cela que nous ne pensons pas de la même façon, que nous ne fonctionnons pas de la même manière. Chacun a le droit de penser ce qu'il veut, de croire en ce qu’il désire, de s'exprimer comme il le souhaite, de posséder son propre point de vue.
Et moi j’ai le droit d’être d’accord ou de pas être d’accord. Je peux te comprendre,
accepter ce que tu dis même si ce n’est pas mon opinion.

C’est cela avoir une souplesse d’esprit, la flexibilité. Dès lors, je deviens réceptif.

Clé n°4 : Créer un climat de confiance et de sécurité

La nature humaine nous pousse à chercher à convaincre autrui que nous avons les bonnes solutions, la bonne réponse, etc. Autrement, notre honneur est bafoué et nous ne nous sentons pas respecté. Or, nous nous mettons alors sur la défensive et devenons plus agressifs.

Comprendre ceci, nous permet d'accéder à cette nouvelle clé. Effectivement, créer un climat de confiance et de sécurité avec l’autre demande d'entretenir un bon rapport. 

Une technique que je peux vous donner est la pensée positive et la compréhension du fonctionnement de notre cerveau : nos cerveaux étant en réseaux, il nous suffit d'émettre une bonne longueur d'onde (je ne dis rien, je pense simplement) pour que la communication s'établisse dans le bon climat.
Et je dis dans ma tête : « Nous avons des points communs et je suis capable de comprendre ton point de vue. »

Clé n°5 : Mettre en place le processus suivant

Avant de vous le mentionner, je tiens à préciser que ce processus est à mettre en place, demande de se travailler et de s’en imprégner pour faire partie de notre nature au quotidien.

Le processus de base d’une bonne relation est le suivant :
1. Offrir un visage souriant
2. Regarder la personne avec qui l’on parle
3. Se taire pour écouter ce que mon interlocuteur me dit
4. Reformuler dans ma tête ce qu’il a dit pour mieux la comprendre au lieu d’écouter mon dialogue intérieur
5. Poser une question pour vérifier que j’ai bien compris

Je pourrai comprendre son point de vue et partager le mien en toute sérénité.

Clé n°5 : Gérer ses émotions

Lorsque nous sommes stressés, il se passe quelque chose de particulier, nous n’arrivons plus à réfléchir. Nos émotions prennent le dessus et là nous sommes capables de dire n’importe quoi.
En fait, c’est comme un compteur électrique ou tous les plombs ont sauté et le compteur a disjoncté et nous aussi nous pouvons disjoncter : nous ne pouvons plus réfléchir, nous sommes envahi par nos émotions, la colère, la tristesse, l’angoisse, le dépit, …

Alors comment gérer nos émotions et mieux réfléchir pour communiquer efficacement?

Tout simplement prendre un temps de pause, respirer, éventuellement aller boire un verre d’eau, changer de place et à partir de là, on peut parler avec l’autre avec sérénité.

Clé n°6 : Savoir se taire c’est gagnant gagnant

Aussi, vous connaissez certainement le proverbe : « Le silence est d’or […] ». J’aimerai vous rapporter une anecdote pour l’illustrer :

Il y a bien longtemps, les femmes nettoyaient leur linge très difficilement. Elles n’avaient pas de machine à laver et devaient se rendre à la rivière avoisinante avec leur planche, leur brosse et leur produit nettoyant et frotter linge après linge à la sueur de leur front.

Un jour, une femme A qui avait passé de longues heures à laver son linge l’étendit dans sa cour commune sur le fil qui faisait le tour de la cour, avant de retourner vaquer à ses occupations quotidiennes. Peu de temps après une voisine B vint pour étendre le sien à son tour. Seulement, la place restante était insuffisante. Frustrée, elle prit un ciseau et coupa la corde remplit de linge. Lorsque Mme A revint pensant son linge sec, elle vit avec stupeur son linge salit par la boue ! En silence, elle retourna laver à nouveau son linge et alla l’étendre dans une cour voisine. A son retour, son mari, en colère voulut colporter cet acte ignoble et faire honte à leur voisine insolente ! Mais sa femme l’en dissuada.

L’histoire ne s’arrête pas là ! En soirée, Mme A reçut sa voisine en larmes car son fils venait de tomber gravement malade. « Je suis sûre que cela nous arrive du fait de ma méchanceté envers toi ! Pardonne-moi, je t’en prie ! » Et en effet, le fils guérit miraculeusement avec le pardon de la femme.

Encore une fois, l’histoire ne s’arrête pas là ! Ce que je ne vous ai pas rapporté c’est que Mme A         n’avait pas d’enfants bien qu’elle cherchait à en avoir depuis de nombreuses années. Comme vous vous en doutez ce silence lui fit mériter un fils qui naquit l’année suivante. Plus encore ! Savez vous de qui il s’agit ? De Rav Eliachiv !

Rendez vous compte alors de la grandeur du silence ! Combien de Yéchouot peut-il amener… Sachez aussi que ce cas n’est pas isolé. Essayez et vous verrez sûrement votre Yéchoua.

Je vous laisse sur une dernière recommandation :

Mettez tout ceci en pratique, ça change la vie… Et la vie est belle !


Daniella Chetrit

Coach et Consultante en relations humaines

Ateliers individuels en distanciel

Danielle.chetrit@iCloud.com