Ce dimanche soir (et lundi) nous allons célébrer la fête de Tou Bichevat, nouvel an des arbres, fête de l’écologie et de la nature par excellence!

La Torah nous dit que « l’homme est un arbre des champs », nous pouvons en effet déduire des lois de la Nature de précieux enseignements en matière d’éducation. L’enfant, tel une graine que l’on plante, est un adulte en devenir, et de la qualité des soins qui lui seront apportés durant toute cette phase de croissance dépendent la solidité et l’harmonie avec laquelle le futur arbre se développera.

Appliquons-nous à être des parents « jardiniers » et non pas des parents « potiers ». Le parent « potier » souhaite modeler l’enfant selon une image, une projection qu’il se fait de lui, contraignant l’enfant à rentrer dans un moule coûte que coûte. En revanche le parent « jardinier » sait qu’il doit nourrir son jeune plant en fonction de sa nature. En effet on ne nourrit pas un plant de rosier comme un plant de vigne, on prodigue à chaque plant les soins correspondant à son espèce, ses besoins, ses caractéristiques : la dose de lumière (chaleur-amour), d’eau (paroles douces) et de nutriments (besoins fondamentaux) adaptée à chacun.

Le parent jardinier sait qu’il ne sert à rien de tirer sur la tige pour faire grandir la plante plus vite, il respectera donc les étapes de développement propres à SON enfant, il lui laissera le temps de faire ses expériences, de se tromper, de réfléchir, bref d’apprendre au rythme de SES découvertes. Le parent jardinier sait que l’éducation est une tâche ardue et ingrate où il doit faire preuve de persévérance, de cohérence et surtout de confiance : confiance dans les capacités, le potentiel et la richesse de son enfant. De la même manière qu’à Tou bichevat la nature renaît sans que RIEN ne se voie, pendant l’enfance (et en particulier la petite enfance) l’adulte en devenir se construit, les automatismes s’inscrivent en lui, l’intelligence émotionnelle se développe malgré les turbulences et presque sans qu’on s’en aperçoive….