Si j'obtenais... alors je serais heureuse par essentielle
Développement Personnel

Si j'obtenais... alors je serais heureuse

Un homme se rend un jour chez un psychothérapeute pour lui faire part d’un problème qui le tourmente : il n’arrive pas à trouver le bonheur au quotidien. Ses nombreux problèmes l'empêchent d’être heureux et il cherche le moyen de se libérer de ce pénible vécu.

Le thérapeute réfléchit puis lui dit :

«Connaissez-vous le fameux clown Zavatta ? Il est irrésistible ! Les gens qui sont en sa compagnie sont constamment en train de rire. »

En voyant le visage de son interlocuteur se crisper, le thérapeute lui demande :

« Mais qu’y a-t-il monsieur ? »

«C’est que… Eh bien… Zavatta… C’est moi. »

« Nous cherchons tous à être heureux. La clé la plus recherchée au monde est celle du bonheur. Les gens voyagent très loin, s’offrent de belles voitures, fréquentent les lieux les plus courus et les meilleurs restaurants, avec l’idée qu’ils leur apporteront ce dont tout le monde rêve, le bonheur. Certaines idées reçues ont façonné notre pensée, en nous persuadant que si nous assouvissons tous nos désirs nous serions plus heureux. La société qui nous environne nous incite à faire dépendre notre bonheur de certaines conditions extérieures à nous.

L’école nous a nourris de l'idée que si nous obtenions de bonnes notes alors notre institutrice serait satisfaite, que si nous obtenions une mention au bac, nos parents seraient heureux. L’idée a été ancrée en nous que des acquis extérieurs à ce que nous sommes vraiment, conditionneront notre bonheur.

Mais de quoi avons-nous besoin pour être véritablement heureux ?

La plupart répondront : un niveau social confortable, retrouver un être cher ou encore la possibilité de s’envoler pour des destinations de rêve. Toutes choses souvent inaccessibles et qui sont indépendantes de ce que nous vivons intérieurement.

Le saviez-vous ?

Le mot bonheur, est composé de “bon”, le contraire de mauvais, et de "heur'', qui signifie bonne fortune. En d’autres termes : si par chance, la bonne fortune nous sourit, nous atteindrons le bonheur. Et si la chance ne nous sourit pas, cela signifie-t-il que le bonheur n’est pas à notre portée ?

Une étude atteste que les pays riches ont des taux de dépression et de suicide égaux ou supérieurs aux pays pauvres. Preuve est donc faite que la richesse matérielle ne conditionne pas forcément le bien-être et le bonheur.


Que suggère donc le judaïsme pour être heureux ?

En hébreu, le mot BESSIM’HA בשמחה (avec joie) est composé des mêmes lettres que le mot MA’HACHAVA מחשבה (pensée). La joie n’est pas liée à la bonne fortune, ou à la chance, mais uniquement à notre disposition d’esprit. Les douleurs et les infortunes peuvent survenir, mais c’est notre disposition d’esprit, et l’interprétation qu’elle nous inspire de ces déboires qui déterminera notre réaction devant eux. Nous avons la possibilité de modifier nos pensées et notre perspective afin de les rendre plus positives.

Pourquoi la richesse n’est-elle pas forcément source de bonheur ?

L’être humain a été doté d’une faculté appelée l'adaptation hédonique. C’est une tendance inhérente aux humains, à rapidement s’habituer aux circonstances positives. Autrement dit, devant un événement favorable, nous éprouvons un sentiment de bien-être qui dure un certain temps. Ensuite notre esprit s’habitue à cette circonstance et nous recherchons de nouvelles satisfactions. Si ce que nous avons obtenu nous est retiré, la contrariété peut nous envahir.

Un exemple : avant que l’on m’offre des écouteurs sans fils, je pensais que cet objet n’intéressait que les amateurs de gadgets. Lorsque je les ai reçus, je les ai beaucoup appréciés. Je m’y suis tant habituée qu’aujourd’hui il m’est devenu insupportable d’en être privée pour téléphoner. Le seul fait de tenir le téléphone en main peut me contrarier.

Lorsqu’un bienfait devient un acquis, il ne nous procure plus aucun bonheur. Dès lors que nous arrêtons de désirer ce que nous ne possédons pas, nous pouvons apprécier pleinement ce que nous possédons déjà.

Quelle est alors la solution ?

On sait bien qu’un ressenti est amplifié lorsqu’il est extériorisé. Si en revanche il est tu, il a des chances de se dissiper. La Torah exalte les vertus de la Hakarat Hatov, la gratitude. Elle nous conduit à valoriser les bienfaits matériels dont nous disposons. Concentrez-vous sur le bien, laissez-le s’épancher, vous développerez alors des émotions positives. Il existe des moyens simples et accessibles pour mettre en œuvre la gratitude afin de lutter contre l'adaptation furtive.

QUELQUES PISTES…

Dès le réveil, la prière du Modé Ani est récitée. Nous remercions D.ieu de nous avoir rendu notre âme. Tout au long de la journée, nous bénissons D.ieu à plusieurs reprises. Nous Le remercions pour ses bienfaits. Tenir un carnet de gratitude et prendre l’habitude de noter régulièrement les aspects positifs qui nous inspirent de la reconnaissance. Le fait de le coucher par écrit conférera une dimension plus concrète à cette pratique.

NOTRE BONHEUR NE DÉPEND QUE DE NOUS

Pour conclure, il apparaît que notre bonheur ne dépend pas de ce que nous possédons mais davantage de notre attitude devant notre vécu quotidien. Vous l’aurez compris, notre bonheur dépend essentiellement de la façon dont nous interprétons les événements de notre vie.

Nous avions commencé par la phrase :

« Si j’obtenais… alors je serais heureuse. »

Mais en réalité c’est plutôt :

«Si j’étais reconnaissante… Alors je serais heureuse.»

Shterna Elbaze, Émissaire du Rabbi de Loubavitch à Levallois, co-fondatrice d’inspiration juive

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