Une idée, une minute : La Torah, un guide pour parents
- Myriam B.
- 09 Juin 2022
- Durée : 1min
Seuls 3 versets dans la Torah sont dédiés au rôle fondamental de parent. C’est peu, c’est concis… et donc très fort !
En effet, il n’y a rien de plus puissant que la bénédiction adressée par des parents à leurs enfants pendant Chabbat (Je vous encourage vivement à le faire, vous trouverez un guide simplissime dans la rubrique « Mes Essentiels » de l’appli).
Dans la paracha Nasso, on découvre ces 3 versets du Birkat Cohanim, qui correspondent à 3 étapes fondamentales du rôle de parent dans la vie de l’enfant :
1. « Yévarékh'kha Ado-naï Véyiche- mérékha. Que D. te bénisse et te garde » : le rôle de parent commence lorsque la mère tombe enceinte, le parent doit protéger et nourrir l’enfant pour qu’il naisse en bonne santé (il y a un but).
2. « Yaère Ado-naï Panav Èlékha Vi'hounéka. Que D. fasse rayonner son visage sur toi et t’accorde la grâce » : ici, à partir de sa naissance, il s’agit d’abreuver l’enfant d’amour pour le faire grandir, l’aider à se développer, relation verticale du parent vers l’enfant.
3. « YissaAdo-naï Panav Èlékha Véyassèm Lékha Chalom. Que D. dirige son visage vers toi et t’accorde la paix » : désormais, l’enfant a grandi, il se différencie, le parent ressent une perte mais il se doit de laisser partir l’enfant en paix, accepter ses choix même s’ils ne lui paraissent pas idéaux. La relation entre parent et enfant devient horizontale, d’égal à égal - au bon moment !
Si le parent continue de dominer l’enfant (« de le regarder vers le bas »), il lui impose SES choix et modes de vie, il inflige une relation « toxique », un amour conditionné, entraînant de la culpabilité chez l’enfant s’il ne suit pas le chemin décidé par ses parents. Ce mécanisme empêche l’enfant de faire des choix éclairés à l’avenir. Aimer c’est donc permettre à l’autre de grandir, et non pas de le limiter à la vision qu’on a pour lui.
Pendant les 6 jours de la Création D. n’a pas le temps de regarder le monde, c’est lors du 7e jour, lorsqu’Il s’arrête pour Chabbat, qu’Il lâche prise pour enfin le contempler. C’est parce-qu’Il arrête de créer qu’Il peut apprécier sa Création.
Ainsi, un parent « crée » son enfant (le nourrit, protège et fait grandir), c’est en arrêtant ce processus, en le laissant s’envoler, qu’il peut enfin apprendre à le connaître, l'apprécier et construire une relation saine avec lui.
Prêts pour la bénédiction hebdomadaire ?