Peut-on changer ? A quelles conditions, comment et combien ? par Hava
Développement Personnel

Peut-on changer ? A quelles conditions, comment et combien ?

  • Hava
  • 07 Nov. 2021
  • Durée : 10 min

 

1) Pourquoi changer ?

Parce que nous butons sur des obstacles qui nous empêchent d’avancer, parce que nous ressentons de la douleur face à certaines situations, parce que nous sommes frustrés de ne pas parvenir à obtenir ce que nous désirons.

On ne change jamais pour le plaisir (et très rarement par exigence morale), mais uniquement sous la contrainte ; par nécessite, parce que nous sommes dans une impasse.

Et d’ailleurs nous sommes davantage prêts à le faire si NOUS NOUS contraignons nous-mêmes de sortir de notre inertie, que si quelqu’un d’extérieur l’attend ou pire, nous l’impose.

 

2) La première condition pour changer, est de savoir quoi changer !

Nous sommes face à une difficulté, mais pour la dépasser, il nous faut changer quelque chose de notre comportement, c’est ce qui est relativement le plus facile, mais des fois même de notre être.

Il s’agit alors de faire évoluer notre caractère, qui dépend de la façon dont nous ressentons les choses.

Notre histoire personnelle a forgé la façon dont nous vivons les choses, et tout ce que nous sommes devenus : notre constitutions physique, psychique, notre propension à vivre des joies et à subir des peines, pour le dire vite.

En résumé, il nous faut donc savoir qui nous sommes « de quoi nous sommes faits », mais aussi avoir conscience de nos qualités bien sûr, mais aussi de nos défauts, de nos failles, de nos manques.

 

3) Comment connaitre nos défauts, prendre conscience de nos failles ?

Nous sommes radicalement incapables de nous juger objectivement tout seuls, il nous faut un regard extérieur, un jugement extérieur qui sera plus objectif que le nôtre pour être face à ce que nous sommes.

 

4) Juger est-il possible ? Pour nous mais aussi pour être jugés et par qui ?

a) Juger n’est pas forcément juger négativement, juger c’est analyser une situation, l’apprécier, en mesurer les tenants et les aboutissants.

C’est ce qui va nous permettre de réagir et/ou de décider à propos de cette situation si elle est BONNE ou MAUVAISE pour nous.

Juger est en ce sens nécessaire.

Juger une personne c’est juger des choses positives sur elle ou négatives, qui sont dans certains cas nécessaires, voire VITALES.

b) Nous mélangeons souvent JUGER et CONDAMNER, Juger ne signifie pas qu’il faut prononcer une sanction sur la personne, et d’ailleurs ce n’est pas forcément se prononcer négativement sur une situation donnée.

Il y a aussi et surtout énormément de choses positives « à juger » comme telles dans la vie. (Voir concept du Firgoun)

c) Il est toujours préférable de juger UNE SITUATION dans laquelle la personne se retrouve, que de juger directement LA PERSONNE.

Cette situation n’est pas forcement TOUT ce que la personne EST. C’est ce que la thora indique par « Juger Lekaf Zehout », juger avec un regard positif, chercher à comprendre plus loin que l’élément isolé qui nous semble négatif.

d) Accepter de juger, c’est accepter d’être jugé. Nous y sommes obligés, car sinon nous ne saurons jamais qui nous sommes. Qui je suis, qu’est-ce qui fait que ça ne va pas, et quoi changer.

e) Ne peut juger que celui qui le fait par affection d’une part, et EN TOUTE CONNAISSANCE DES CAUSES de ce qui se passe ; en étant le plus extérieur possible à la situation. Parfois il faut choisir entre une personne qui en connait plus, mais qui est proche ; et une personne qui sera plus objective mais qui n’a pas connaissance de tous les tenants et aboutissants du problème.

 

 

5) Quand nous connaissons nos torts, à quoi sert-il de le reconnaitre ?

Connaitre son défaut C’EST EN ÊTRE RESPONSSABLE !

C’est de ce fait, ne pas rendre les autres responsables de notre état, et des conséquences que cela produit sur les autres.

Sans cela, non seulement la personne en face subit notre défaut, mais en plus elle est désignée comme responsable de l’avoir déclenché et d’en produire les conséquences.

A contrario, si nous pensons que cet état dans lequel nous sommes NE PROVIENT QUE DE CE QUE NOUS SOMMES, ceux qui sont en face nous le pardonneront bien plus facilement, que si nous tentons à tout prix de leur faire porter une faute qui n’est pas la leur.

 

 

6) Être face à sa responsabilité comme moteur du changement

A défaut de changer pour que les autres ne subissent pas (parce que c’est MAL en soi d’avoir tel manque, ou telle faille), en reconnaissant notre responsabilité, nous serons motivés par l’image dégradée que nous avons de nous-mêmes, et par le fait d’être face aux conséquences de notre comportement (nous avons fait du mal autres, nous avons détruit une possibilité, etc.).

Ne pouvant plus incriminer personne d’autre que nous-mêmes, nous nous retrouvons être l’unique interlocuteur de ce que nous préoccupe, l’unique personne à accuser de ce qui ne va pas, et la seule pouvant nous porter secours…

Cette impasse nous oblige à trouver une issue EN NOUS, c’est souvent dans ces moments que l’on trouve une motivation au changement.

On le fait avant tout pour ne plus avoir à SE le reprocher (parce que tant qu’on le reproche aux autres ça ne nous coute pas trop cher), et SE le reprocher, c’est payer très cher en estime de soi…

(Le plus souvent), on le fait d’abord pour soi, puis quand on parvient à changer, on accepte d’engager la responsabilité que nous avons aussi envers les autres de s’extraire de ce qui nous enferme, PAR DEVOIR envers l’idée d’être une bonne personne, EN SOI.

« Mitoh chélo Lichma, Ba Lichma“

 

7) Peut-on éviter de reproduire ces situations dont nous sommes responsables ?

On peut demander à l’entourage COMME UN CADEAU de nous épargner des déclenchements de ce que nous sommes de pas glorieux, mais il faudra être à la hauteur de ce cadeau, ceci inscrit une dette en nous envers les autres.

On peut aussi demander pardon quand cela nous arrive, mais ce pardon inscrit également une dette envers celui qui nous pardonne.

Peut-être que le fait de s’endetter à chaque fois nous motivera aussi à changer. On se rend vite compte que c’est un moteur très efficace du changement, d’ailleurs après avoir sincèrement demandé pardon, on se « jure » le plus souvent de ne plus se retrouver dans cette situation qui fait du mal aux autres, mais surtout à nous-mêmes… Il est clair que changer de comportement nous évitera de contracter des dettes envers les autres.

 

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Hava

Spécialiste en coaching de rencontres, pour répondre à toutes vos questions "de cœur".

Professeur de philosophie, formatrice certifiée, coach certifiée, psy-coaching et philo-coaching, psychanalyse.

Chadhanith (en réseau sur Kesher).

Elle développera également des réflexions plus générales sur l'intelligence intra-relationnelle et inter-relationnelle en mode "philosophie pratique" .

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