Comment aider les enfants en difficultés ?
- Priscilia Benmoussa
- 25 Juin 2023
- Durée : 10 min
De nos jours, nous comptons de plus en plus d’enfants en difficultés scolaires notamment avec la montée en flèche des réseaux sociaux, des jeux vidéo ou encore du temps passé sur les écrans. Même si ce n’est pas la seule explication, ces nouvelles technologies ne sont pas en faveur d’une réussite optimale à l’école. Cependant, d’autres facteurs peuvent être à l’origine des difficultés d’un enfant à l’école et c’est ce que nous allons essayer de développer dans cet article puis de trouver des solutions pour y remédier de manière efficace.
1) Des simples lacunes dans une matière
La première difficulté que peut rencontrer un élève et surtout la plus fréquente est une faiblesse dans une des matières principales comme le français ou les mathématiques. Nous avons tous une matière que nous affectionnons particulièrement mais parfois des lacunes accumulées dans un domaine peuvent entrainer un retard conséquent.
Comment y remédier ?
Pour pallier à ces difficultés, des cours de soutien par un professeur expérimenté peuvent être utiles et suffisants. Parfois, des stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires sont même recommandés. Ainsi, l’élève pourra rattraper les notions non assimilées et se sentir plus serein en classe et à la maison.
2) Un problème social
Quelques fois, même si cela ne nous saute pas aux yeux, la difficulté que rencontre notre enfant peut être d’ordre sociale. En effet, l’école est un lieu d’apprentissage scolaire principalement mais pas seulement. C’est aussi un lieu d’interactions, d’échanges et de partages, en classe mais aussi dans la cour, à la cantine…L’enfant peut ne pas être à l’aise en public, ne pas savoir se faire des amis, ou même être rejeté par ses pairs pour différentes raisons. Rappelons à ce sujet que le harcèlement scolaire fait de plus en plus de victimes et que nous devons être en alerte face à ce fléau.
Comment y remédier ?
Peut-être essayer de dédramatiser la situation dans un premier temps, de parler avec son enfant et de comprendre ce qui se passe à l’école. Puis pourquoi pas d’inviter deux ou trois camarades à la maison pour qu’il se sente plus à l’aise dans un environnement qui lui est familier ; l’enfant pourra ensuite être davantage en confiance pour amorcer une discussion une fois dans les locaux de l’école.
3) L’ennui
Il se peut aussi qu’un élève s’ennuie en classe. Vous devez surement penser que si un élève s’ennuie alors au contraire, il n’est pas en difficultés mais probablement en avance sur les autres. Et bien pas du tout. Un enfant précoce, s’il n’est pas détecté correctement et rapidement par son professeur, ses parents ou un professionnel peut souffrir de cette situation. Ce n’est pas forcément celui qui finit avant tout le monde, qui a tout juste ou qui a une écriture à envier… Les signes sont bien moins flagrants que cela d’où la difficulté souvent de déceler le problème. Seul un test réalisé chez un psychologue, un neuropsychologue ou encore un psychiatre (tel le WISC) pourra attester d’un tel diagnostique. L’enfant qui a un haut potentiel va souvent à l’essentiel et donc ne va pas peaufiner les détails mais privilégier le résultat final, ce qui peut lui nuire dans ses notes, ne va pas forcément s’appliquer sur ses copies mais va se démarquer par une imagination débordante, des centres d’intérêts étonnants pour son âge et même si un enfant précoce n’est pas un enfant qui s’ennuie forcément, la réciproque, elle, a plus de chance d’être vraie. La différence va se trouver dans la décision que va prendre l’enseignant avec les parents dans la nécessité ou non de sauter une classe.
Comment y remédier ?
La réponse se trouve juste au-dessus. En effet, si l’élève est précoce mais qu’il se sent bien en classe, tant avec son enseignant que ses camarades et se trouve encore en situation d’apprentissages car c’est là l’essence même de l’enseignement alors on laissera l’enfant dans sa classe. Cependant, si l’élève manifeste un ennui quelconque et trouve ses journées trop longues ou sans intérêt, on envisagera alors un passage anticipé dans la classe du niveau supérieur pour éviter que l’enfant ne se dissipe trop, ou perturbe même ses camarades, voire manifeste un désinvestissement total qui peut le mener jusqu’à la phobie scolaire.
4) Les troubles
Il est possible qu’un enfant échoue en classe car il éprouve des difficultés à se concentrer, à faire plusieurs tâches à la fois. Il peut également présenter un ou plusieurs troubles spécifiques des apprentissages tels qu’une dyslexie, une dyspraxie ou encore une dyscalculie.
Ces difficultés sont souvent pointées du doigt par le professeur dans un premier temps même si le diagnostic n’est pas posé par ce dernier car ce n’est pas son domaine. L’enfant présentant ce type de trouble (attentionnel ou DYS) ne va pas forcément être en échec scolaire mais va devoir redoubler d’efforts afin de trouver les ressources nécessaires pour palier à son handicap.
Comment y remédier ?
Le plus tôt l’élève sera diagnostiqué, au plus vite les aides extérieures et les outils en classe pourront être mis en place: des supports adaptés à l’enfant, une place proche du tableau, un ordinateur pour la prise de note, ou encore une Auxiliaire de Vie Scolaire. Toutes ces solutions pourront être proposées à l’élève en difficulté si en amont un diagnostic a été posé par un spécialiste concerné par la pathologie de l’enfant. Un partenariat entre le professionnel, les parents et l’enseignant est primordial dans ces conditions pour faire progresser l’élève de façon optimale.
Conclusion : Il existe autant de difficultés rencontrées que d’élèves, chacun venant avec sa singularité, sa composition familiale, ou sa décomposition parfois, son vécu, son caractère mais surtout son entité unique. Les difficultés diverses et variées que doivent affronter un élève à l’école peuvent également se répercuter à l’âge adulte, voire même dans la transmission qu’ils en feront à leurs propres enfants plus tard. Il faut avant tout beaucoup communiquer avec son enfant en tant que parent, et avoir énormément d’empathie en tant qu’enseignant, suffisamment pour réagir comme si l’élève était son propre enfant afin de mieux appréhender la situation. Qui mieux que l’enfant lui-même pour expliquer ses ressentis, son vécu en classe et ses difficultés éprouvées. Penser qu’il n’y a pas de problème mais que des solutions. Votre enfant bloque dans le passage à l’écrit, privilégiez l’oral. Il est trop agité pour s’assoir sur sa chaise, faites-le réciter debout. Le principal en tant que parents est de continuer à aimer son enfant du mieux possible et quand la situation nous dépasse faire appel aux spécialistes dont c’est le métier.
Priscilia